Maserati Mexico, le souffle chaud d’une grande GT

Ce n’est pas Luis Mariano qui a donné son nom à la Maserati Mexico. Non, mais plutôt un concours de circonstance entre un acheteur mexicain et la victoire de John Surtees au Grand Prix du Mexique sur une Cooper-Maserati… Ce grand coupé quatre (vraies) places arrive en 1966 avec une très belle ligne signée Vignale et fait suite à la Seebring. Longue, large, basse…mais aussi assez lourde, la Mexico veut aller chasser sa clientèle aux Etats-Unis et reprend donc sous le capot le V8 en 4,7 litres issu de la 5000 GT. Un beau bloc alimenté par une batterie de carburateurs et qui affiche fièrement 290 canassons sauvages.

Son châssis tubulaire issu de la Quattroporte assure et les suspensions, même avec des ressort semi-elliptiques à l’arrière permettent une tenue de route tout à fait satisfaisante en préservant le confort qui sied à une GT de cette trempe. L’intérieur est somptueux, mêlant sportivité et classe avec un tableau de bord bois ultra complet et de superbe facture. Bref l’auto est uneréussite et se voit proposée en boite manuelle à 5 rapports ou en automatique, très prisée chez nos amis américains avant d’adopter une variante moins puissante. La version 4,2 litres du V8 va aussi équiper la Mexico qui réalisera les deux tiers de ses ventes avec ce bloc de 260 CV tout de même.

Les deux versions sont recommandables, sans problème. Quelques modifications esthétiques, dont de nouvelles jantes, feront leur apparition en 1970 mais avec 480 exemplaires produits, il va rester en en trouver une. Bien entendu, la plupart des survivantes sont en très bel état et le prix s’en ressent. Mais c’est presque justifié au regard des travaux que peut engendrer la corrosion sur ce genre de voiture. Mécaniquement, elle est beaucoup moins exigeante que ses concurrentes de chez Ferrari mais bon, c’est un V8 issu de la course…La Mexico reste un beau placement aussi, mais les prix sont déjà élevés aujourd’hui. La fourchette, très large, se situe entre 80 et 150 000 euros. Un prix de 120 000 euros pour un très bel exemplaire est tout à fait normal…

Investissez, il n’est pas trop tard !

Sylvain DEVAUX

Rédacteur en chef

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