Si la BD7 V12 GT (en vente) que je citais dans mon article de la semaine dernière constitue une belle opportunité pour une collectionneur avisé, je voulais revenir sur les débuts de la série DB. La marque a été crée en 1913 par Lionel Martin et Robert Bamford. Aston vient du nom de la course d’Aston Gaydon en Angleterre, remportée par une auto créée par Lionel. Si vous suivez, cela donne donc Aston Martin avec comme symbole un emblème ailé inspiré du dieu égyptien Khépri (homme à tête de scarabée, associé au soleil et à la renaissance). Les férus d’histoire seront donc comblés mais l’entreprise en proie à de lourdes difficultés financières sera toutefois rachetée par David Brown en 1947.
David Brown…d’où les initiales DB de la nouvelle gamme Aston Martin. Cela commencera par les DBR en compétition où Aston Martin remporte les 24 heures de Spa en 1948. L’endurance dans la peau, la marque gagne aussi les 1000 kilomètres (oups, c’est du lourd) du Nürburgring en 1959 et aussi les 24 heures du Mans la même année avec au volant…Carroll Shelby ! Mais chez Aston il y a aussi la route…Et en 1950 arrive la DB2, première de la lignée (La DB1 sera ainsi renommée à posteriori mais portait le patronyme de 2-Litres Sport).
La nouvelle est superbement dessinée par Franck Feeley, très inspiré semble-t-il par Pininfarina. Conçue par Touring et construite par Mulliner, elle offre une calandre en T caractéristique des 49 premiers modèles, avant de laisser place à la fameuse calandre caractéristique de toutes les Aston. Le moteur est nouveau et ce six cylindres en ligne de 2,6 litres (double arbre) affiche 105 CV pour un poids réduit de 1100 kilos (les nouvelles frisent les deux tonnes…). Et une version « Vantage » fait son apparition en 1951 avec un moteur poussé à 123 CV. Elle sera produite que jusqu’en 1953 au profit de la DB2/4…à quatre places. Enfin on dit poliment 2+2…si je parvenais à y rentrer ma carcasse à l’arrière aujourd’hui je pense qu’il faudrait du matériel de désincarcération pour m’en extraire…
La DB2/4 arrive donc en 1954 et va évoluer en puissance et performances en dépit d’un poids un peu supérieur. Porté à 125 CV, le six cylindres passera à 3 litres et 142 CV. Atteignant les 200 km/h, a DB2/4 se positionne néanmoins comme une GT “familiale” et non comme une sportive pure et dure. En version “MkII” elle affichera 165 CV puis 178 et enfin 195 CV dans l’ultime version “MkIII”. Dérivée aussi en cabriolet, sa cote est très soutenue. Elle évolue entre 250 et 450 000 euros selon les versions et plus aux enchères avec un état concours et un pedigree remarquable…Un monument en collection et un vrai placement plaisir aussi. Chic et puissante, elle régale par son moteur envoûtant et sa fiabilité est à la hauteur…
Investissez, il n’est pas trop tard !
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
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